UTRECHT, 4E PLUS GRANDE VILLE DES PAYS-BAS, APPELLE LES PAYS-BAS À SOUTENIR LA LOI SUR L'ÉCOCIDE

Le 6 mars, la ville d'Utrecht, représentée par la conseillère municipale Linda Voortman, a signé le manifeste Stop Ecocide NL, qui appelle le gouvernement néerlandais à soutenir la reconnaissance du crime d'écocide aux niveaux international, européen et national.

Avec cette action, Utrecht devient la première collectivité locale néerlandaise à rejoindre plus de 200 organisations et entreprises qui ont déjà signé le Manifeste, dont le Comité néerlandais des juristes pour les droits de l'homme, la banque ASN et l'Alliance néerlandaise pour l'économie du bien-être (Wellbeing Economy Alliance Netherlands). 

Les collectivités locales sont confrontées à divers enjeux climatiques et ont pour mission d'assurer un environnement sain, de lutter contre le changement climatique et de préserver la biodiversité. Pour assumer ces responsabilités, elles ont besoin d'une législation appropriée et favorable. La reconnaissance du crime d’écocide permettra de dissuader et de prévenir les pires atteintes à l'environnement, d'encourager le respect de la législation existante et d'orienter les entreprises et les investissements vers des activités durables.  

La conseillère municipale Linda Voortman (GroenLinks), qui a signé le manifeste au nom d'Utrecht, explique : "Le déclin de la biodiversité est un problème mondial. Un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction. La biodiversité est également menacée aux Pays-Bas. En tant que municipalité, nous ressentons une grande responsabilité et l'urgence de renforcer la biodiversité. Nous le faisons en augmentant la biodiversité au niveau local et en inspirant d'autres personnes à l'intérieur et à l'extérieur d'Utrecht. Nous signons le manifeste parce que nous voulons également mettre un terme aux crimes d’écocide, à échelle globale. En outre, nous souhaitons inscrire la protection de la biodiversité à l'agenda international"

Daan van Uhm, professeur associé de criminologie et chercheur à l'Institut Willem Pompe pour les sciences du droit pénal de l'université d'Utrecht, était également présent lors de la cérémonie de signature. Le Dr Van Uhm explore le thème de l'écocide dans son travail et est actif dans le groupe de recherche multidisciplinaire Pathways to Sustainability, avec une expertise en criminologie, sciences de la terre, sciences humaines, écologie et droit. 

“À l'université d'Utrecht, nous considérons que la législation sur l'écocide est très importante", a déclaré M. Van Uhm, "l'évolution des normes et des valeurs sociales fait ressortir la pertinence de la reconnaissance du crime d'écocide". En fin de compte, il s'agit de questions pour l'avenir proche. Comment traiter les dommages à grande échelle causés à la nature ? Nous constatons qu'un tel comportement est de plus en plus considéré comme indésirable, au niveau international et européen, mais aussi aux Pays-Bas. Le droit pénal peut jouer un rôle plus important à cet égard. L'écocide représente une voie vers la prise de conscience de notre nécessité de renforcer les mesures contre les dommages graves et étendus infligés à l'environnement, qui restent actuellement impunis".

"Stop Ecocide NL félicite Utrecht pour avoir été la première des quatre grandes villes néerlandaises à exprimer son soutien à la reconnaissance internationale du crime d'écocide. Nous attendons avec impatience de voir qui suivra le mouvement", déclare Tanja Beentjes de Stop Ecocide NL. 

Lire l'article sur le site de la municipalité. 

Manifeste de Stop Ecocide NL : https://www.stopecocide.nl/manifest


Sur la photo : Daan van Uhm, Saskia Oskam, Tanja Beentjes et Linda Voortman.